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POUR UNE FÊTE DU TRAVAIL – Robert Brasillach – 12 septembre 1936

by R. B. / vendredi, 04 octobre 2019 / Published in Articles et essais, Je suis partout, Lettre à une provinciale
Brasillach, Robert - Lettres à une provinciale - Je suis partout

Non, ma chère Angèle, je n’étais pas à Garches, où, pour ama­douer les catholiques (les curés avec nous !), l’Humanité organisa de si curieuses processions, où des prêtres à faux nez de carnaval bénissaient la foule avec un balai de water-closet. Mais, si l’on met à part ces manifestations révélatrices, je vous avouerai que cette grande fête populaire m’inspire des réflexions qui ne sont pas tou­tes d’ironie. Vous le savez, je trouve profondément ridicules les prétentions esthétiques du Front populaire : elles aboutissent à des représentations théâtrales du dernier grotesque, où de bons musi­ciens servent de repoussoir à M. Romain Rolland, et où les pauvres écrivains de service, à commencer par Henri Jeanson, sont obligés de dire du bien de la Comédie Française et de Mlle Marie Bell, qu’ils avaient justement honnies pendant des années. Mais je n’ai pas tout à fait la même opinion au sujet des fêtes de l’été, et ces villages de vacances, voire ces derniers bals du 14 juillet, où toute une gaieté simple et charmante semble remise désormais aux mains de la jeunesse communiste, m’ont donné à réfléchir.

C’est une grande chose, ma chère Angèle, pour un parti, que de mettre avec soi les associations de pêcheurs à la ligne, les danseurs de la fête locale, en attendant les processions, les joueurs de boules et les concurrents de nage libre. Je le dis sans la moindre pensée de moquerie. Tant qu’on n’a pas avec soi la gaieté, on n’a rien. Et de même on n’a rien quand on n’a pas avec soi le travail. Et on a beaucoup lorsqu’on a réussi à joindre le travail et la gaieté.

M. Loisirs, me direz-vous, s’en occupe : je n’ai pas l’intention, ma chère Angèle, de vous dire du mal de M. Loisirs ; mais je n’ai pas non plus envie, pour le moment, de vous parler de lui. C’est à autre chose que je pense. Je pense au vilain tour qu’a joué M. Hitler aux socialistes de son pays en instituant pour le 1er mai une grande Fête du Travail. Comme nous sommes en Allemagne, elle est aussi une Fête du Printemps et de la Terre, une nuit de Walpurgis avec feux de joie et chansons, et je doute qu’un culte pareil, toujours un peu barbare, puisse s’implanter jamais en France. Mais pour la Fête du Travail, c’est autre chose.

Je crois vous l’avoir dit, ma chère Angèle, c’est une des grandes pensées de Léon Degrelle et du rexisme que de s’être emparé sans vergogne de quelques thèmes chers aux révolutionnaires, du dra­peau rouge, de l’air de l’Internationale et du nom de Front popu­laire. Ah ! comme je voudrais un chef national qui fût capable de comprendre la profonde portée, la nécessité vitale, d’une fête comme celle de Garches ! Ne nous moquons pas de ces kermesses, car une kermesse peut être charmante. On y va sans grand dessein préconçu, même pas celui de réclamer des avions pour l’Espagne. On y va pour s’amuser en plein air, et retrouver sur une plus vaste échelle la foire de village, unie aux foires de Paris, dans un air plus pur que ces dernières.

Je rêve, voyez-vous, d’un parti national, ou d’une union de par­tis nationaux, ou d’un groupe libre, de quelques hommes, assez audacieux pour organiser, au 1er mai prochain, une grande Fête du Travail. Elle pourrait être la première manifestation vivante de ce nationalisme social dont nous sommes, maintenant, pas mal à rê­ver. Je ne crois pas qu’il s’agisse là d’une utopie, et je pourrais vous dire un jour quelques noms auxquels je pense. Les partis natio­naux, ou soi-disant tels, avec leurs parlementaires et leurs politi­ciens, se sont laissé voler, et de trop grand gré, tout ce qu’ils au­raient dû défendre : la solidarité des travailleurs de toutes les clas­ses de la nation, et bientôt la protection de cette nation elle-même. Je crois que le premier obstacle à emporter dans la lutte, c’est, si l’on peut ainsi l’appeler, l’obstacle de la gaieté. Il ne faut pas qu’après avoir réussi à faire croire qu’ils défendaient les travail­leurs, des profiteurs lugubres du genre de Jouhaux réussissent à faire croire qu’ils sauront aussi les distraire.

Ce n’est pas, naturellement, dans nos conservateurs que j’ai quelque espoir pour comprendre la dignité du travail et le charme des fêtes populaires. Les conservateurs, comme disait le duc d’Or­léans, ont un nom qui commence mal. Mais, après tant d’efforts, un peu partout, on commence à comprendre que le véritable nationa­lisme est la plus hardie des révolutions. Je voudrais que cette révo­lution non sanglante, que cette révolution « progressive », comme disent les rexistes, eût ses fêtes et sa gaieté.

Je ne sais pas faire grand-chose, ma chère Angèle, je vous l’avoue humblement. Mais je saurai bien planter quelques clous, ou coller des affiches, ou vendre des bonbons. Je vous assure que je participerais de grand coeur à la première Fête du Travail organisée en France par un parti national. J’espère que vous voudrez bien y venir faire un tour de chevaux de bois, même s’ils ne tournent pas au son de l’Internationale, et même si les travailleurs réunis pour une journée de jeux ne songent qu’à la joie et à la paix de leur pays, et non aux moyens d’étendre au monde la guerre d’Espagne.

Je Suis Partout, Lettre à une provinciale, 12 septembre 1936

Tagged under: Espagne, fête du travail, Lettre à une provinciale

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