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POUR LA MOINS GRANDE FRANCE – Robert Brasillach – 21 novembre 1936

by R. B. / samedi, 15 août 2020 / Published in Articles et essais, Je suis partout, Lettre à une provinciale
Brasillach, Robert - Lettres à une provinciale - Je suis partout

Vous n’avez peut-être pas lu dans les journaux, ma chère Angèle, une petite note adressée aux « familles nombreuses d’ascendance étrangère habitant en France ». Comme il convient que vous soyez toujours bien informée, je me fais un plaisir de vous la recopier ici. Elle est ainsi conçue :

« Les pères et mères de famille étrangers comptant deux enfants ou plus et habitant la France depuis cinq ans au moins, sont priés de se faire connaître à l’Union nationale pour une France plus grande, Fédération des Français d’adoption et des étrangers aspi­rant au titre de citoyen français, 152, boulevard Haussmann, Paris, où tous renseignements leur seront donnés gracieusement chaque jour, de 8 à 20 heures, ou par correspondance. »

Je ne suis pas allé boulevard Haussmann, ma chère Angèle, mais j’avoue qu’une telle annonce m’a plongé dans une profonde rêverie. Sans être particulièrement sanguinaire, on peut rêver d’un régime où l’Union « nationale » pour une France plus grande serait dissoute par la loi, ses organisateurs fouettés en place publique et expulsés ensuite dans une Europe plus grande encore. J’imagine assez aisément que si l’on veut détruire l’esprit d’hospitalité des Français, on n’a qu’à publier de temps à autre de petites notes de ce genre, auxquelles les journaux font un écho si complaisant, et j’es­père alors que nos compatriotes comprendront.

Je ne suis pas xénophobe, ma chère Angèle, ai-je besoin de vous le dire? J’ai des amis que j’aime, et qui sont étrangers : les uns habitent leur pays, d’autres habitent la France, et je n’y vois nul inconvénient, tout au contraire. C’est justement parce que je ne suis pas xénophobe que je ne crois pas obligatoire pour un étranger d’arborer le titre de citoyen français, qui, pour être encore relative­ment honorable, n’est tout de même pas strictement nécessaire à la bonne réputation d’un homme. Et qu’il existe une association « pour une France plus grande », avouez que c’est là une chose si étrange qu’on ne peut en demeurer que confondu.

Je pense à cette loi, qui s’appellera, je crois, la loi Milan, et que l’on projette, d’après laquelle les étrangers naturalisés devront pren­dre des noms à consonance française. Je sais que, jadis, les chroni­queurs, parlant de M. de Buckingham, l’appelaient volontiers M. de Bouquincamp, ce qui est délicieux. Mais nul ne s’y trompait. Je vois un peu plus d’inconvénient, lorsque MM. Blum, Rosenfeld, Jung et Tovaritch se seront fait naturaliser Français, à les entendre appeler Lafleur, Champderoses, Lejeune et Compagnon, car je ne saurai pas alors qu’ils sont Français de fraîche date.

A quoi peut servir une Union pour la plus grande France ? La naturalisation a toujours existé, et c’est son application qu’il faut réglementer, sans doute, et non son principe. A désirer une France plus grande, à s’organiser pour cela, on risque de ne plus vouloir de France du tout. Peut-être est-ce cela, le but de l’Union « natio­nale » ? Je parlais l’autre jour avec un brocanteur, Juif polonais, brave homme au demeurant, et travailleur acharné, comme sont souvent ceux de sa race. Son fils est au lycée ; demain, il sera peut-être ministre. Et le père me disait avec un sourire illuminé : « La France est vraiment un pays de Cocagne ». Je crois qu’il n’y mettait pas malice, mais je suis un peu gêné, je le reconnais, quand j’entends des phrases de ce genre. La France a-t-elle à être un pays de Cocagne ? La France a-t-elle tellement besoin d’être « plus grande » ?

Il y a des gens pour penser, ma chère Angèle, qu’on ne devrait accorder de naturalisation qu’aux étrangers dont la présence est utile à la France, et peut-être même seulement à leurs fils, lorsqu’ils sont fixés dans notre pays. Est-il si déshonorant d’être Polonais ? ou Italien ? ou Belge ? Je ne ferai à aucun peuple l’injure de le croire. Mais ce n’est pas M. Lafleur, dit Blum, hélas ! ni son chef de cabinet, M. Blumel, dont le nom s’écrira peut-être Lafleurette, ni M. Isaïe, dit Zay, qui cherchera peut-être un nom plus français dans Rabelais, ce ne sont pas ces messieurs qui prendront l’initiative d’inscrire l’Union pour une plus grande France sur la liste des en­nemis publics. Ils sont trop chauvins pour cela.

Et pourtant, ma chère Angèle, le premier devoir d’un peuple qui veut vivre est de se reconnaître. Je ne mets là aucun racisme, au­cune théorie aventureuse. Une nation forte peut assimiler bien des éléments étrangers, la nôtre l’a prouvé au cours de son histoire : encore faut-il qu’elle procède avec sagesse et avec lenteur. Voyez-vous, je comprendrais l’existence d’une société organisée pour protéger les droits des étrangers, pour leur assurer la vie, les libertés compatibles avec notre nation : cela serait aussi normal que la présence d’une ambassade ou d’une légation. Mais une société dont le but est le déguisement ! Une société qui cherche à nous tromper ! Heureusement, ma chère Angèle, qu’on la connaît assez peu ; je suppose qu’elle pourrait faire lever une vague de xénopho­bie que, pour ma part, je regretterais fort. Je n’admire pas toujours la doctrine hitlérienne, ni son idéologie. Il est pourtant un point sur lequel tous les hommes de bon sens devraient faire l’accord, me semble-t-il. Il y a en Allemagne des textes législatifs qui distinguent les citoyens et ceux qui ne le sont pas. Cela ne veut pas dire qu’il faille étriper les non-citoyens, les affamer ou les stériliser. Cela veut dire que tout le monde ne fait pas partie d’une nation ; l’an­cienne Grèce avait connu ces distinctions élémentaires. Pour ma part, ma chère Angèle, je crois qu’il faut former le plus tôt possible une société pour la protection d’une race qui tend à disparaître, je veux dire la race des Français. Réclamons notre parc réservé, comme les Peaux-Rouges des Etats-Unis. On nous y enfermera avec quelques bisons et quelques chevaux, et peut-être Genève consentira-t-elle à s’intéresser à une minorité opprimée. Je vous inscris d’office, ma chère Angèle, sur la liste d’honneur de mon Union « internationale » pour la constitution d’une France moins grande.

Je Suis Partout, Lettre à une provinciale, 21 novembre 1936

Tagged under: étrangers, naturalisation

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